Les échecs secrets de nombreux leaders
De Livres et Prédications Bibliques.
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Par Greg Morse À Propos de Sanctification et croissance
Traduction par Christelle
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Ils ont acheté des jeans déjà déchirés jusqu’aux genoux. Les ambassadeurs de la grande ville partirent en hâte pour conclure la paix avec Josué et ses troupes montantes. Mais avant, les habitants ont rapporté les avoir vus fouiller dans les vêtements de la friperie locale. Leur simulacre de misère avait une finalité capitale : la survie.
Gabaon se trouve sur le front direct de la conquête de Josué. Lui, ses hommes et leur Dieu y seront dans quelques jours. Lorsque les habitants de Gabaon apprirent ce que le Dieu d’Israël avait fait au Pharaon, à Jéricho et à Aï, ils furent saisis d’effroi. Bien qu’ils soient « plus grands qu’Aï », ils frissonnèrent. Qui pourrait venir à bout d’Israël et de son Dieu invisible, qui punit par la peste, qui détruit les murs, qui engloutit toute une ville ?
Leurs ambassadeurs en guenilles, armés de sacs usés, de sandales rapiécées, de vêtements abîmés, d’outres déchirées et raccommodées et de pain de provision « sec et en miettes » (Josué 9 : 4-5) — servirent d’armée de salut à Gabaon. Ils interceptèrent Josué à Guilgal en disant d’une voix étranglée : « Nous arrivons d’un pays lointain. À présent, concluez une alliance avec nous ». (Josué 9 : 6). Leur mensonge sera-t-il découvert ?
« Qui êtes-vous et d’où venez-vous ? » demanda Josué.
Ils réitérèrent leur supercherie et dramatisèrent davantage leur performance :
« Voici notre pain. Il était encore chaud quand nous l’avons emporté de nos maisons comme provisions de route, le jour où nous sommes partis pour aller vers vous. Maintenant, le voici tout sec et en miettes ».
« Ces outres à vin que nous avons remplies neuves, les voici déchirées. »
« Voyez nos vêtements et nos sandales, tout usés par l’extrême longueur du chemin. » (Josué 9 : 12-13)
Josué se penche sur le pain, les outres à vin, les sandales, les vêtements, et décide de faire alliance avec eux. La Bible nous donne une interprétation de cette décision : « On prit de leurs provisions sans avoir consulté l’Éternel » (Josué 9 : 14).
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L’échec des bons leaders
Josué, fils de Nun, était un excellent leader. Si vous deviez écrire un livre sur le leadership, vous auriez du mal à trouver un meilleur exemple que le sien.
Dès le début, il eut pour tâche d’accomplir de grandes choses. Moïse, le berger qui avait fendu la mer, le médiateur qui avait gravi les montagnes, le prophète qui avait apporté la loi, était mort. Des millions d’yeux se tournèrent vers Josué, les yeux d’un peuple trop habitué à plisser les yeux en signe de désapprobation meurtrière. Serait-il capable de les conduire dans la Terre promise ? Seront-ils conduits vers la Terre promise ?
Face à de vastes armées, à des villes fortifiées et à des chars mortels, la mission confiée par Dieu à Josué exigeait de la force et de la bravoure, que sa propre présence procurait, à condition que Josué veuille bien lui faire confiance. C’est ce que fit Josué. Il a régulièrement risqué sa vie et son intégrité physique en s’appuyant sur la parole de Dieu. Au bout du compte, il s’empare de la Terre promise et la partage entre les tribus du peuple de Dieu.
Jusqu’à présent, il n’y avait qu’une seule tache potentielle sur son CV : une défaite précoce à Aï. Bien que la déroute ait sali la réputation de Josué, la punition est revenue à juste titre à l’avare Acan. Cependant, en concluant une alliance interdite avec les ennemis d’Israël, une remise en question s’impose quant à l’autorité de Josué. À la vue du groupe d’ambassadeurs débraillés devant lui, il en déduisit raisonnablement qu’ils avaient dû parcourir une longue distance. Il se fia à ses observations.
Il n’a pas commis cette erreur lorsqu’il a exploré le pays avec les espions. Il n’a pas tremblé devant les géants. Mais ici, il a cru en ses yeux, s’est fié à ses oreilles, s’est appuyé sur sa cohorte de leaders qui ont tous agi pareillement ; il n’a pas demandé conseil à l’Éternel. L’affaire semblait assez simple, ils pouvaient s’en occuper eux-mêmes. Ici, Josué a commis l’erreur typique de beaucoup de dirigeants qui ont réussi au fil du temps, à savoir oublier de consulter son Dieu.
La vantardise des hommes d’affaires
Dans quelle mesure est-ce tentant pour les dirigeants chrétiens d’aujourd’hui ?
Vous avez prononcé des sermons, enseigné à l’école du dimanche ou écrit des articles dans le passé, avec l’appui de votre Seigneur. Vous avez pris des décisions pour votre famille, pour votre entreprise, pour vos enfants, et Dieu les a bénis. La situation actuelle n’est pas différente de celle d’alors. Alors, sans trop y penser, vous passez en autopilote, vous vous appuyez sur votre sagesse et votre force, et vous oubliez de plus en plus de prier. Le succès est pris pour acquis, la gratitude s’amenuise, la présomption prend de l’ampleur.
J’imagine que c’est ce qui est arrivé aux hommes d’affaires chrétiens du premier siècle. Jacques les confronte de la manière suivante,
À vous maintenant qui dites : Aujourd’hui ou demain, nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous réaliserons un gain ! Vous ne savez pas ce que votre vie sera demain ! Vous êtes une vapeur qui apparaît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. Vous devriez dire au contraire : Si le Seigneur le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela. Mais maintenant vous vous glorifiez dans votre présomption. Toute gloriole de ce genre est mauvaise. (Jacques 4 : 13-16)
J’imagine que ces PDG de l’Église primitive faisaient d’abord confiance en leur Seigneur. Ils ne supposaient pas que leurs efforts financiers seraient couronnés de succès, mais priaient humblement : « Seigneur, donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ». Néanmoins, les biens se sont accumulés. Leur avoir net a atteint des sommets. Les bénéfices réguliers semblaient être « la norme », le résultat d’investissements astucieux et d’un travail acharné. Leurs bouches ne tardèrent pas à trahir la vantardise maléfique de leurs cœurs au sujet de leurs futurs exploits. Ils ont vu un Gabaon élégamment habillé d’un gain financier, et ont trop vite oublié de consulter leur Seigneur pour connaître sa volonté, comme si seule la leur comptait.
Comme les autres fois
Combien de temps cet orgueil dépourvu de prière peut-il se développer sans être décelé ? Rares sont ceux qui s’assoient et décident de ne pas consulter le Christ ; personne ne ferme la porte derrière lui pour prier. Les gens sont tout simplement trop occupés ; leur besoin pressant ne les pousse plus à franchir le seuil. Ils préfèrent se débrouiller seuls.
Charles Spurgeon connaissait l’attrait du manque de prière, et savait à quel point cela pouvait être dévastateur pour une congrégation. Il avertit ses séminaristes,
Lorsque votre âme s’appauvrit, vos auditeurs, sans trop savoir comment ni pourquoi, s’apercevront que vos prières publiques n’ont que peu de saveur pour eux ; ils percevront votre stérilité, peut-être même avant que vous ne la perceviez vous-même. Vos discours révéleront alors votre décadence. Vous pourrez proférer des paroles aussi bien choisies et des phrases aussi bien ordonnées que par le passé, la perte de force spirituelle sera perceptible. (Cours à mes étudiants)
Les bons leaders chrétiens, en particulier les pasteurs, frémiront à l’idée de ce syndrome samsonien spirituel. Après la trahison barbare de Dalila, il s’est réveillé en se disant : « Je m’en sortirai comme les autres fois, je me dégagerai. » (Juges 16 : 20). À son insu, il s’en sortit seul.
Combien regrettables sont ces actions sans prière et ces périodes sans requête ? Nous sortons comme d’habitude, nous attendons que Dieu soit avec nous comme d’habitude, sans savoir qu’il s’est retiré avec son soutien, et sa bénédiction. La tentation nous terrasse ; et nous restons avec le pain sec et en miettes de notre désobéissance. Dieu peut nous laisser prendre des initiatives et rédiger tel ou tel traité. Très vite, nous nous lançons à corps perdu dans notre propre sagesse et notre propre énergie, au détriment de nous-mêmes et des autres. Dieu accorde davantage de grâce, mais comme tout pasteur peut en témoigner, les entailles et les meurtrissures font toujours mal.
Les yeux sur toi
Josué et les anciens d’Israël se sont fiés à leurs yeux, oubliant de se tourner vers Dieu dans la prière pour obtenir de l’aide concernant ce que leurs yeux ne pouvaient pas voir. Allons-nous apprendre d’eux ? Vivrons-nous et servirons-nous avec le regard tourné vers notre Père, même pour des questions apparemment insignifiantes ?
Les fortes épreuves nous réveillent souvent brutalement. Josaphat, accablé par des ennemis assoiffés de sang, ne pouvait s’empêcher de prier : « Nous ne savons que faire, mais nos yeux sont sur toi » (2 Chroniques 20 : 12). Les circonstances extrêmes mettent nos forces en péril, ce qui nous permet d’accorder notre cœur à la prière. Combien d’entre nous prient ainsi pour les activités routinières et apparemment banales de la vie chrétienne et de la vie de dirigeant ? « Seigneur, nos yeux sont sur toi », même si nous avons prêché, enseigné, prié et dirigé avec succès de nombreuses fois auparavant.
Jésus a été plus grand que Josaphat. Si quelqu’un pouvait juger avec ses yeux, si quelqu’un pouvait facturer comme avant, si quelqu’un pouvait dire : « L’année prochaine, j’irai dans telle ville », c’était bien l’Homme-Dieu.
Suivez cependant le regard du Fils dans toute sa merveille et son mystère : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire par lui-même, mais seulement ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait également. » (Jean 5 : 19). Lorsque Jésus choisissait ses disciples, se mettait à table, répondait aux scribes, enseignait dans la synagogue, sortait d’une ville ou s’arrêtait sur la route, ses yeux ne quittaient jamais son Père. Il agissait selon la rythmique d’une consultation consciente d’en haut. Il a consulté son Père à chaque étape, particulièrement lors des étapes sanglantes qui ont conduit au mont Golgotha. Ce n’était pas simplement la résolution d’un moment, mais la trajectoire volontaire de toute une vie : « Que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui soit faite ».
Voudriez-vous vivre autrement qu’en « regardant à Jésus » en toutes circonstances, qu’elles soient grandes ou apparemment petites ? Ne lui présenterez-vous pas joyeusement, rapidement et constamment toutes vos requêtes ? Enfants, ne nous précipitons-nous pas avec chaque petite requête, même comme une excuse pour aller le voir ? Le gracieux trône d’aide de Jésus est aussi proche qu’une simple pensée de Dieu, un genou fléchi, un regard désespéré.
Sa mort a garanti ce grand privilège. Notre Roi d’amour nous sourit, nous fait signe de nous approcher pour nous permettre de communier avec lui et nous conseiller. Les leaders pieux s’adressent à lui de plus en plus souvent, avec joie, pour toutes sortes de requêtes.