Le pardon et la crainte
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Version du 26 octobre 2023 à 20:01
Par Sam Storms À Propos de Sanctification et croissance
Traduction par Liale
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Le Psaume 130 :3-4 est tout simplement stupéfiant.
«Si tu gardais le souvenir des iniquités, Éternel, Seigneur, qui pourrait subsister ? Mais le pardon se trouve auprès de toi, afin qu`on te craigne. » (Ps. 130 :3-4). À la première lecture, quelque chose semble terriblement anormal. N’aurait-il pas été plus logique que le psalmiste dise : « Mais la justice se trouve auprès de toi, afin qu’on te craigne» ? N’est-ce pas l’idée de voir Dieu exiger l’expiation de nos péchés qui suscite la crainte dans l’âme humaine ? Si Dieu doit effectivement «se souvenir des iniquités », la peur semble être le seul sentiment appropriée.
Mais la bonne nouvelle est qu’avec Dieu « il y a le pardon » ! Dans ce cas, toute « peur » ne serait-elle pas écartée ? On pourrait certainement le penser. Pourtant, le psalmiste affirme que le résultat du pardon (voire son but) est que nous puissions craindre Dieu avec plus de ferveur.
Réfléchissez bien à ce qui est dit. Le pardon se trouve auprès de Dieu. C’est de lui que procède la grâce de propitiation pour nos péchés. Il a pris toutes les mesures nécessaires pour accomplir notre rédemption par l’intermédiaire de son Fils. Selon le Psaume 103 :10, il ne nous juge plus selon nos péchés et ne nous punit plus selon nos iniquités. En effet, nos péchés ont été éloignés de nous comme l’orient de l’occident (Ps. 103 :12).
C’est pourquoi la « crainte » de Dieu mentionnée dans ce texte n’est pas la crainte d’être condamné ou la crainte de rencontrer et d’expérimenter sa juste colère. Voyez-vous la logique du psalmiste ? Si nous trouvons auprès de Dieu le pardon de nos péchés, quelle raison avons-nous de vivre dans la terreur de son jugement ou de sa colère ? Si Dieu a effacé l’ardoise de nos péchés et de notre culpabilité, alors il a clairement choisi de ne pas « se souvenir de nos iniquités » et, de même, toute raison d’avoir peur a disparu. Par conséquent, si la « crainte de Dieu » dans ce passage faisait référence à la peur d’une destruction imminente, le pardon est vidé de tout son sens et de toute sa valeur.
Mais d’après ce que nous lisons au v. 4, le pardon est le fondement de la crainte ! La connaissance inébranlable que Dieu ne « se souviendra jamais des iniquités » (v. 3), c’est-à-dire l’assurance que nos péchés ont été pardonnés pour toujours, est la raison pour laquelle' nous craignons Dieu. On ne peut échapper à la force de la parole du psalmiste : la crainte de Dieu est inéluctablement le fruit du pardon ! Ce seul fait exige que la crainte de Dieu implique tout autre chose que la peur du jugement.
Le pardon, comme tout acte de Dieu, révèle sa grandeur et sa majesté incompréhensibles. Le Dieu de sainteté et de vérité, éternellement incomparable, a fait preuve de miséricorde face aux pécheurs destinés à l’enfer. Une fois que l’on a pleinement saisi la réalité de cet acte, la seule réponse raisonnable est celle du brisement, de l’humilité et de l’émerveillement devant un amour aussi incroyable.
Il y a certainement de la joie dans la connaissance du pardon, ainsi que de la gratitude et de la louange. Mais ces sentiments sont parfaitement compatibles avec la sainte crainte, une remarque bouleversante selon laquelle, seule la miséricorde divine nous évite d’être éternellement consumés par la colère de Dieu. On peut à la fois «goûter» à la bonté du Seigneur (Ps. 34 :8a) et le «craindre» (Ps. 34 :9a).
C’est donc sur la base de textes comme le Psaume 130 que nous savons que craindre Dieu est différent d’avoir peur de lui.