Né comme Dieu et homme
De Livres et Prédications Bibliques.
(Page créée avec « {{info|Born Between God and Man}}<br> ====L’accueil de notre sacrificateur tant attendu==== « Noël, Noël, Noël, Noël, est né le roi d’Israël », tel est le glori... »)
Version actuelle en date du 25 octobre 2023 à 19:28
Par Jon Bloom À Propos de Sanctification et croissance
Traduction par Christelle
Vous pouvez nous aider à améliorer par l'examen de l'exactitude de cette traduction. En Savoir Plus (English).
Sommaire |
L’accueil de notre sacrificateur tant attendu
« Noël, Noël, Noël, Noël, est né le roi d’Israël », tel est le glorieux refrain d’un hymne de Noël très apprécié. Bien entendu, c’est vrai : Jésus, en tant que Messie, est né roi.
Israël attendait un roi qui la libérerait de ses ennemis. Le peuple attendait depuis longtemps l’arrivée du Messie, et lorsqu’il est apparu, il s’attendait à ce qu’il s’élève au rang de roi suprême. Lorsque les mages sont arrivés en Palestine, leur première question a été : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? » (Matthieu 2 : 2). Par la suite, Hérode a tué les innocents de Bethléem parce qu’il craignait ce nouveau roi d’Israël. Jésus lui-même, de manière très explicite, a déclaré à Pilate qu’il était le roi des Juifs (Jean 18 : 36).
Mais lorsque Jésus est venu dans le monde la première fois, ce n’était pas, comme ses disciples l’avaient sincèrement espéré, pour rétablir « le royaume pour Israël » (Actes 1 : 6). Il avait une mission plus urgente. Avant son couronnement, nous devons être consacrés ; avant son règne absolu, il doit être notre justice ; avant de devenir notre Souverain, il doit devenir notre sacrifice. Avant de naître comme roi tant attendu, Jésus est d’abord apparu pour accomplir l’œuvre sacrée de sacrificateur.
Prophète, sacrificateur et roi
Cette réalité a pris la plupart de gens au dépourvu. Pourtant, ce schéma avait été prédit dans les Écritures. Lorsque Dieu a délivré les Israélites de l’esclavage en Égypte pour en faire une nation sainte, il l’a fait selon une progression spécifique. Le grand prophète (Moïse) est d’abord venu annoncer la bonne nouvelle de la libération et rassembler le peuple. Ensuite, le grand sacrificateur (Aaron) a servi de médiateur à la miséricorde de Dieu en fournissant les moyens pour le pardon des péchés du peuple et en le purifiant de toute injustice. Enfin, quelque temps plus tard, est arrivé le grand roi (David).
Cette évolution dans l’ancienne alliance préfigurait celle de Jésus dans la nouvelle alliance. Tout d’abord, il s’est révélé être le grand prophète d’Israël, semblable à Moïse (Deutéronome 18 : 15 ; Jean 7 : 40), en ce qu’il « prêchait l’Évangile du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité » lorsqu’il commença à convoquer son peuple (Matthieu 9 : 35). Il s’est ensuite révélé être le grand sacrificateur d’Israël, à la manière de Melchisédek (Psaume 110 : 4 ; Hébreux 5 : 9-10), ainsi que « l’Agneau de Dieu » sacrificiel (Jean 1 : 29), pardonnant les péchés de son peuple et le purifiant de toute injustice (1 Jean 1 : 9). Même si Jésus a porté les marques de la royauté tout au long de son ministère et qu’il règne maintenant comme roi sur le trône du ciel, nous attendons toujours qu’il se révèle pleinement au monde comme le grand roi d’Israël à la manière de David (2 Samuel 7 : 8-16 ; Matthieu 22 : 41-45).
En d’autres termes, bien que Jésus occupe simultanément les trois fonctions de prophète, de sacrificateur et de roi, pleinement et éternellement, nous sommes encore au temps de la proclamation prophétique de l’Évangile par Jésus (Matthieu 28 : 19-20) et de sa médiation sacerdotale de la miséricorde de Dieu à l’égard des pécheurs. Si tout est sous ses pieds de roi, « nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises ». (Hébreux 2 : 8).
L’autel avant le sceptre
À l’instar de nos anciens ancêtres, nous aspirons tous à ce que notre juste Roi des rois mette enfin un terme au mal qui est à l’origine de tant de misère et de chagrin dans nos vies et dans notre monde. À l’heure où nous célébrons la première venue du Christ, nous nous joignons à Zacharie dans sa louange et nous nous tournons vers la grâce à venir du règne royal de Jésus :
Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,
De ce qu’il a visité et racheté son peuple,
Et nous a procuré une pleine délivrance
Dans la maison de David, son serviteur,
Comme il en avait parlé par la bouche de ses saints prophètes depuis des siècles,
La délivrance de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent. Ainsi nous accorde-t-il, après avoir été délivrés de la main de nos ennemis, de pouvoir sans crainte
Lui rendre un culte dans la sainteté et la justice, en sa présence, tout au long de nos jours. (Luc 1 : 68-71, 74-75).
Cependant, si un sacrificateur miséricordieux ne précède pas un roi juste, le règne de ce dernier ne constitue pas une bonne nouvelle pour nous. En effet, nous ne sommes pas saints et justes comme Dieu l’est. Nous sommes pécheurs et méchants. Chacun de nous le sait au plus profond de lui-même. Se tenir devant Dieu sans que notre péché n’ait été expié, c’est courir à la destruction.
C’est pourquoi nous devons tous rencontrer Jésus, notre souverain sacrificateur, avant de rencontrer Jésus, notre souverain roi. Il faut qu’il serve de médiateur à la miséricorde de Dieu envers nous en faisant un « sacrifice de culpabilité » (Ésaïe 53 : 10) avant de venir « pratiquer le droit et la justice dans le pays » (Jérémie 33 : 15). Il faut qu’il serve à l’autel avant de brandir le sceptre (Hébreux 1 : 3).
La tendre miséricorde de notre Dieu
Zacharie, en tant que sacrificateur, le savait. C’est pourquoi je pense qu’en s’adressant à son fils en bas âge, le précurseur du Messie (Luc 1 : 16-17 ; Malachie 4 : 5-6), il a terminé sa déclaration de louange de la manière suivante :
Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ;
Car tu marcheras devant le Seigneur pour préparer ses voies,
Pour donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés,
Grâce à l’ardente miséricorde de notre miséricorde de notre Dieu.
C’est par elle que le soleil levant nous visitera d’en haut
Pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort
Et pour diriger nos pas dans le chemin de la paix. (Luc 1 : 76-79)
Il savait que l’apparition du Messie ne signifiait pas seulement que le peuple de Dieu serait sauvé de ses ennemis, mais que celui-ci ne serait plus l’ennemi de Dieu, victime de la culpabilité de ses propres péchés. Le Messie est venu servir de médiateur à la tendre miséricorde de Dieu, ainsi qu’à sa sainte justice, afin de nous délivrer au final de tous les dangers que nous encourons.
La naissance du sacrificateur d’Israël
C’est à juste titre que nous attendons avec impatience le règne de Jésus contre toute réalité rebelle. Il est juste que nous « soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps », qui se produira lorsque le Christ reviendra pour son grand couronnement terrestre (Romains 8 : 23). C’est donc à juste titre que nous chantons et célébrons l’avènement du « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (Apocalypse 19 : 16).
Mais c’est aussi à juste titre que nous considérons Noël comme un jour où nous débordons de gratitude et où nous célébrons dans la fête le fait que Jésus est venu nous consacrer avant son couronnement. Il est venu nous rendre justes avant de régner. Il est venu se faire notre sacrifice avant de devenir notre Souverain. Dans la tendre miséricorde de notre Dieu, Jésus a « paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice » (Hébreux 9 : 26).
Je ne pense donc pas que l’auteur anonyme du cantique serait offensé que nous ayons parfois adapté le refrain et chanté :
Noël, Noël, Noël, Noël, est né le sacrificateur d’Israël.
Étant venu pour la première fois comme notre sacrificateur, nous avons maintenant toutes les raisons d’attendre avec impatience le moment où notre Roi « apparaîtra une seconde fois, sans (qu’il soit question du) péché, pour ceux qui l’attendent en vue de leur salut » (Hébreux 9 : 28).