Quand prier devient un supplice
De Livres et Prédications Bibliques.
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Version actuelle en date du 9 août 2023 à 19:01
Par Vaneetha Rendall Risner À Propos de Souffrances
Traduction par Christelle
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Comment se tourner vers Dieu dans la souffrance
Lorsque je passe par des moments difficiles, mon désir de prier varie énormément en une seule journée, et parfois en une heure. Pendant les moments de dures épreuves de ma vie (la perte d’un enfant, une maladie invalidante, mon mariage qui chancelle), la prière est à la fois difficile et enivrante. La prière est à la fois un exercice épuisant qui procure une joie énergisante.
Je peux avoir du mal à prier quand je suis dans une souffrance atroce. Pour être précise, je n’ai plus envie de prier. Lorsque je ne vois aucun changement, j’ai l’impression qu’il est inutile de prier. Alors, j’évite de prier. Ou bien je le fais avec désinvolture. Au fur et à mesure que ma motivation pour la prière diminue, mon cœur s’éloigne progressivement de Dieu. Lorsque ceci se produit, je dois d’abord reconnaître qu’il existe une bataille qui sévit en moi. Ce n’est qu’en ce moment-là que je peux admettre que mon cœur vacille et que je crie à Dieu, « Aide-moi à désirer prier ! » Ensuite, je suis l’admonition puritaine : « Priez au point de prier ». C’est alors que je prie au point de recommencer à parler véritablement à Dieu.
Parfois, je veux prier, mais je ne peux littéralement pas. Lorsque je suis submergée par la douleur, la prière me semble impossible. Je suis soit trop fatiguée, soit trop insensible ou trop désespérée pour me concentrer, et je ne peux qu’essayer d’implorer son aide en ces termes : « Aide-moi. » J’ignore ce dont j’ai besoin ou même comment dire ce que je ressens. Pendant ces moments-là, je peux compter sur l’Esprit qui intercède par des soupirs inexprimables. Dieu sait ce dont j’ai besoin, et l’Esprit lui-même intercède pour moi (Romains 8 : 26-27).
D’autres fois encore, ma vie de prière croît dans la souffrance. Je vois Dieu pourvoir à tous mes besoins. Je ressens sa présence et lui confie mon cœur tout au long de la journée. Je me rends compte que la vie avec Dieu, même lorsque tout semble s’effondrer, peut être joie et abondance. Un tel lien avec Dieu durant la tempête a été à l’origine d’une intimité profonde, d’une communion mystique dont je n’oublierai jamais, non pas parce que mes circonstances étaient agréables, ou même ont changé pour le mieux, mais parce que je sentais que Dieu était proche.
Lorsque les mots me manquent
Il existe également des moments où je manque les mots lorsque je veux prier. Lorsque je ne sais quoi demander ou dire, je recours à la sagesse des autres. Mon temps de prière commence très souvent les matins par des citations que j’ai épinglées sur mon tableau d’affichage afin de rediriger mon cœur. Par exemple :
Seigneur, transforme-moi complètement en amour, transforme tout mon amour en obéissance et que mon obéissance soit continue. (Jeremy Taylor)
Seigneur, s’il te plaît, allège mon fardeau ou fortifie-moi. (Prière puritaine)
Dieu, accorde-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer les choses que je peux changer et la sagesse de savoir faire la différence. (Prière de la Sérénité)
Tout ce qui est nécessaire, il l’envoie ; il retient tout ce qui n’est pas nécessaire. (John Newton)
Ces paroles m’ont aidée à me concentrer alors que j’y ajoutais mes propres supplications. Je pourrais demander d’être secourue de mes épreuves, d’avoir de la sagesse dans la prise de mes décisions, de la force pour le jour en cours. Dieu n’exauce pas toujours mes prières, mais sa grâce me suffit toujours. Lorsque je demande un changement de situation, je reçois souvent un changement de cœur. Lorsque je demande la sagesse, je dois souvent procéder sans clarté. Lorsque je demande de la force, je me sens plutôt souvent faible et incertaine. J’ai eu à avancer par la foi, ayant confiance que Dieu pourvoira à mes besoins. Pourtant, c’est le fait de faire confiance à Dieu pour des choses incertaines, de ne pas m’appuyer sur ma propre intelligence ou de ne pas savoir où je vais, qui m’a amenée à mettre ma foi en lui.
T.R.U.S.T (C.O.N.F.I.A.N.C.E.)
Outre nos besoins urgents, quelles sont les autres raisons pour lesquelles nous devons prier en temps de souffrance ? L’acronyme T.R.U.S.T. en anglais englobe ce dont j’ai besoin dans la souffrance — ce dont nous avons tous besoin — mais que nous négligeons souvent de demander :
T= Tu ne me laisses pas entrer en tentation. R= Ravive-moi par ta parole. U= Utilise cette douleur en bien. S= Sa gloire, je désire la voir. T= Transmets-moi la connaissance de tes voies.
Tu ne me laisses pas entrer en tentation. (Luc 22 : 40 ; Luc 11 : 4).
Jésus a encouragé ses disciples à prier afin de ne pas entrer en tentation. Prendre en compte ses paroles signifie prier avant d’être tenté. De ce fait, nous devons être conscients de ce qui peut nous dérouter afin de faire attention. Je reconnais que le combat de chaque personne lui est unique. Personnellement, quand j’ai été en proie à la souffrance, j’ai essayé de :
- cesser de parler à Dieu et de m’éloigner discrètement de lui,
- être plus réaliste que désirer Jésus,
- être amère envers mon entourage, y compris Dieu, et
- fuir la douleur plutôt que de dépendre de Dieu.
Ravive-moi par ta parole (Psaumes 119 : 25).
Dieu m’a plusieurs fois restaurée par sa parole. J’ai eu à me tourner vers la Bible dans un état de désespoir et d’épuisement, ne sachant pas comment je pouvais finir la journée, et il m’a fait revivre à travers elle. Dieu m’a directement parlé à travers sa parole, me donnant exactement ce dont j’avais besoin : une assurance renouvelée lorsque je doutais, le réconfort lorsque je pleurais, la paix lorsque je paniquais.
Mais je dois d’abord ouvrir la Bible, qui s’avère être un défi particulier, en temps de souffrance. Je résistais le plus souvent au début, car j’imaginais qu’il ressemblerait à du carton. Alors, je priais pour avoir de la motivation à la lire, ensuite je demandais à Dieu de manière spécifique d’ouvrir mes yeux pour que je contemple les merveilles de sa loi (Psaumes 119 : 18). Et puis, de manière miraculeuse, les ordonnances de l’Éternel sont vraies, elles sont toutes justes (Psaumes 19 : 10)
Utilise cette douleur en bien (Genèse 50 : 20 ; Romains 8 : 28).
Le fait de savoir que ma douleur a un but me permet de l’endurer plus facilement. Même lorsque je ne comprends pas comment Dieu pourrait l’utiliser en bien, je reste confiante qu’il le fera. Je sais que Dieu ne va jamais me laisser souffrir inutilement, et qu’il a très bien estimé mes épreuves afin qu’une seule goutte de ma souffrance ne soit pas en vain. Bien que ces vérités soient immuables, ma prière est de comprendre ce que Dieu fait à travers ma souffrance. J’ai vu Dieu utiliser ma douleur pour me rapprocher de lui, pour réconforter les autres par le réconfort que j’ai reçu, pour accroître mon endurance et ma foi, et bien plus encore.
Sa gloire, je désire la voir (Exode 33 : 18–19 ; 34 : 6).
Le fait de voir la gloire de Dieu signifie voir avec les yeux de la foi, sa beauté indescriptible et ses qualités invisibles, son amour et sa fidélité, sa bonté et sa compassion, sa miséricorde et sa grâce.
Lorsque je demande à Dieu de me faire voir sa gloire, une partie de cette demande est de voir et d’expérimenter son amour. Je ne voudrais pas uniquement savoir qu’il m’aime sur le plan intellectuel, je voudrais expérimenter et ressentir son amour dans ma vie au quotidien. Dieu manifeste son amour de plusieurs manières. Cette prière vise à lui demander la vue spirituelle pour le savoir.
Finalement, lorsque nous voyons la gloire de Dieu, nous sommes certains qu’il est avec nous. Sa présence est indéniable. Cette prise de conscience est notre plus grand besoin dans la souffrance.
Transmets-moi la connaissance de tes voies (Exode 33 : 13 ; Psaumes 25 : 4-5).
Nous ignorons les voies de Dieu. Ses pensées sont au-delà des nôtres, et rien n’est comparable à sa sagesse. Notre perspective est partielle et imparfaite, alors que celle de Dieu est illimitée et éternelle. Ainsi, lorsque nous demandons à Dieu de nous faire connaître ses voies, nous reconnaissons que nous ne savons pas ce qui est meilleur pour nous et que nous comptons sur celui qui le sait. Il est le seul à pouvoir nous préparer à ce qui nous attend. Nous avons besoin de sagesse pour nos décisions et nos choix. Devons-nous agir maintenant ou attendre ? Devons-nous être courageux ou accepter d’être patients ? Devons-nous alléger nos charges ou muscler nos dos ?
La prière vise à rapprocher nos cœurs de Dieu et à nous apprendre à lui faire confiance pour tous nos besoins. Dans la prière, nous demandons à Dieu d’ouvrir nos yeux sur les réalités qui se présentent à nous, notamment sa présence dans nos vies, sa provision pour tous nos besoins et ses plans dans nos souffrances. Notre besoin le plus profond est de trouver notre repos et notre épanouissement en Dieu seul, la souffrance étant le seul moyen par lequel nous pouvons parvenir à avoir le repos et l’épanouissement. Lorsque nous les avons, nous découvrons que Dieu est vraiment suffisant, et que vivre dépendant de Dieu est une vie de grâce infinie.