Attendre malgré le silence apparent de Dieu

De Livres et Prédications Bibliques.

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Version actuelle en date du 25 mars 2019 à 20:43

Pendant un moment de souffrance, David s’est mis à réfléchir, dans la justification, sur sa réponse à la bonté de Dieu. « Espère en l’Éternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse ! Espère en l’Éternel ! » Psaume 27 : 14, LSG).

L’appel à attendre Dieu est une invitation d’espoir et de confiance. C’est la croyance qu’un jour – même si ce n’est pas aujourd’hui - tout ira bien. En attendant, lorsqu’on cherche à découvrir Dieu dans la prière, on a besoin de L’écouter et de Lui parler – de faire taire le bruit et de L’attendre dans le silence pendant qu’Il dévoile Sa personnalité, Ses intentions, Ses promesses, et Son plan.

Mais qu’en est-il quand on attend et on écoute, mais Dieu reste apparemment dans le silence ?

Sommaire 1 Dieu est proche 2 Est-ce cela votre meilleur à m’offrir ? 3 Son silence est une question de point de vue 4 Quand la vie devient sombre 5 Mon âme attend Dieu

Dieu est proche

Dans Deserted by God? (Abandonné par Dieu ?) Sinclair Fergusson fait un exposé sur ce que nos ancêtres chrétiens appelaient « l’abandon spirituel » - le sentiment que Dieu nous avait abandonné, nous laissant isolés et sans direction. Mais il est possible, dans la foi, d’affirmer la présence de Dieu pleine d’amour, malgré Son silence apparent et nos craintes d’abandon. « Approchez-vous de Dieu, et Il s’approchera de vous » (Jacques 4 : 8, LSG) est une promesse que Dieu ne brisera pas, malgré nos craintes.

Il y a quelques années, j’ai subi une période de dépression sans aucune raison apparente. Malgré tout, il me fallait avoir confiance en la présence de Dieu. Peu à peu, et toujours dans la dépression, j’ai regagné la capacité de ressentir et d’entendre Dieu à travers la lecture quotidienne de Sa parole.

Beaucoup d’entre nous avons parcouru la route d’Emmaüs (Luc 24 : 13 – 32). Accablés par le chagrin. Tourmentés par des questions. On se demande où Dieu se cache. Alors qu’Il se trouve à côté de nous tout le temps.

Est-ce cela votre meilleur à m’offrir ?

Un ami pasteur m’a raconté son expérience suite à la mort de son fils. « Pendant des mois et pratiquement chaque matin, j’ai vociféré à Dieu. Je Lui ai demandé : « A quoi pensiez-Vous ? » Et : « Est-ce cela votre meilleur à m’offrir ? » Et finalement : « Vous attendez-Vous vraiment à ce que j’aille parler aux gens de Votre importance chaque dimanche ? » Et puis Dieu a parlé à mon âme quand je me suis tu. Il avait une réponse à toutes mes questions ».

Attendre Dieu signifie apprendre à Lui poser nos questions. Cela veut dire qu’il y a quelque chose de meilleur que de connaitre toutes les réponses : connaitre et avoir confiance seul en Celui qui connait tout et qui ne nous abandonnera jamais (Hébreux 13 : 5).

En fin de compte, avoir confiance en Dieu même si on ne L’entend pas nous renforce et nous purifie. Une foi fondée sur l’absence de souffrance, d’affliction, de doute et de questions est fondée sur le sable. Avec une telle foi, un seul diagnostic effrayant ou un coup de téléphone peut conduire à l’effondrement. Une foi symbolique ne survivra pas l’obscurité de l’âme. Au moment où on craint que Dieu soit silencieux ou absent, Dieu pourra nous montrer que notre foi est fausse ou faible. Nous pouvons, dans la ruine, apprendre à compter sur Dieu notre Rocher, la seule fondation capable de supporter notre confiance.

Son silence est une question de point de vue

En effet, Dieu n’est jamais vraiment silencieux. Il a déjà parlé à travers Sa parole, en devenant homme et à mourir sur la croix pour nous, obtenant ainsi notre salut éternel. Ça c’est parler, et parler n’égale pas le silence ! Ce qu’on décrit comme le silence de Dieu n’est peut-être que notre manque de capacité, ou dans d’autres cas (certainement pas tous) notre hésitation à L’entendre. Heureusement, cette surdité des enfants de Dieu n’est pas permanente. Et grâce à la promesse de la résurrection, elle ne sera pas permanente du tout.

Il est indiqué dans Psaume 19 : 1 que les cieux déclarent la gloire de Dieu à haute voix. Romains 1 : 20 nous montre clairement que la création est preuve de l’existence de Dieu. Dieu parle à travers Sa parole ainsi que Son monde. Quand je me sens découragé, je trouve que promener notre chienne Maggie ou faire du vélo dans les belles rues d’Oregon vaut mieux que d’’écouter un bon sermon ou de lire un bon livre.

Néanmoins, même si on n’est toujours pas capable d’entendre Dieu, on peut continuer à se présenter et lire Sa parole tous les jours pour découvrir ce qu’Il a déjà prononcé – et fait – en réfléchissant et mémorisant au point de comprendre qu’il ne s’agit pas de silence, mais que c’est la voix de Dieu qui nous parle. Bien sûr qu’il existe toujours en nous le désir d’entendre Dieu d’une manière personnelle. Dieu parla à Elie « d’un murmure doux et léger » (1 Rois 19 : 12, LSG).

Le problème avec un murmure doux et léger est qu’il n’est pas facile à entendre – surtout quand il y a tant de bruit autour de nous ! Pourquoi Dieu parle-t-Il quelquefois d’un murmure doux et léger à point qu’il soit difficile à L’entendre ? C’est peut-être pour nous laisser arriver au bout de notre patience. A nous pousser à rester calme et à Le retrouver. Et à développer notre foi afin de pouvoir éventuellement parler d’une manière plus claire ou de rectifier nos problèmes d’audition.

Quand la vie devient sombre

Katherine, la femme de Martin Luther, a constaté qu’il était découragé et insensible depuis peu. Un jour, elle a décidé de s’habiller en vêtements noirs de deuil. Luther lui demanda pourquoi. « Quelqu’un est mort », dit-elle. « Qui ? » demanda Luther. « On dirait que Dieu est mort ! » répondit Katherine. Luther comprit d’un coup. Il lui fallait arrêter de se comporter comme si Dieu était mort.

Que peut-on faire les moments où Dieu semble silencieux et la vie devient sombre ? On pourrait faire des supplications à Dieu tels les auteurs de la Bible dans de semblables situations.

C’est à Toi que je crie. Mon rocher ! Ne reste pas sourd à ma voix, de peur que, si Tu t’éloignes sans me répondre, je ne sois semblable à ceux qui descendent dans la fosse (Psaume 28 : 1, LSG).

Ô Dieu, ne reste pas dans le silence ! Ne Te tais pas, et ne Te repose pas, ô Dieu ! (Psaume 83 : 1, LSG)

Je crie vers Toi, et Tu ne me réponds pas ; Je me tiens debout, et Tu me lances Ton regard (Job 30 : 20, LSG).

Nous avons besoin de nous rappeler que, malgré le silence apparent, Dieu promet que cela ne durera pas longtemps. Considérez Sophonie 3 : 17:

L’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve; Il fera de toi Sa plus grande joie; Il gardera le silence dans Son amour; Il aura pour toi des transports d’allégresse (LSG).

Même quand on ne sent pas la joie de Dieu ne veut pas dire qu’Il ne fait pas de nous Sa plus grande joie. Un enfant aveugle ou sourd ne voit peut-être pas le visage ou n’entend pas la parole de son père, mais il est tout de même capable d’apprendre à être sensible à son amour et à son affection. La promesse du sang assure que l’éternité vient après cette vie courte, où Ses enfants « verront Sa face » (Apocalypse 22 : 4 ; LSG).

Mon âme attend Dieu

Ma femme Nanci, lors de son traitement de chimiothérapie qui avait duré quelques mois, m’a lu ces mots du livre d’Andrew Murray, « Waiting on God » (Attendre Dieu) : « C’est l’Esprit de Dieu qui commence à travailler sur vous dans l’attente de Dieu. Il vous permettra d’attendre…. Si vous attendez sans vous fatiguer, Dieu vous récompensera en travaillant à maintes reprises sur vous ».

« C’est en Dieu que mon âme se confie…. De Lui vient mon espérance » (Psaume 62 : 1/5, LSG). Si on compte sur Lui dans l’attente, Dieu nous offrira la grâce d’attendre et d’écouter attentivement dans la prière, nous approcher d’autres croyants de Christ pour le soutien, et de continuer à consulter Sa parole et de Lui demander de nous aider à l’entendre.