Le Ministère Au Quotidien
De Livres et Prédications Bibliques.
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Version actuelle en date du 9 août 2018 à 20:01
Par Paul Tripp À Propos de Le Ministère Pastoral
Traduction par Lionel Mitokpè
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Chaque matin, dans votre ministère, vous prenez conscience de quelque chose. Vous vous réveillez l'estomac noué à la pensée que vous devrez affronter une grosse crise pastorale que la nuit n'a pas réussi à faire disparaître. Vous vous réveillez avec la sensation d'être totalement accablés et débordés par vos responsabilités. Vous vous réveillez avec le sentiment d'être sous-estimés, incompris et pas appréciés à votre juste valeur. Ou encore, vous vous réveillez avec un petit bout de toutes ces sensations, mais un sentiment les surpasse toutes. Vous vous réveillez avec une profonde remise en cause de votre identité et de votre positionnement.
Je me souviens m'être retrouvé assis au bord de mon lit dans le noir une fois à la maison, épuisé et un peu accablé par une réunion des diacres et aînés ridiculement longue. Je ne savais pas si le problème venait de moi ou de l’église, mais le ministère me semblait plus difficile que ce que j'avais pu imaginer au départ. Et il me semblait presque impossible d'être le mari et le père que j'étais censé être et accomplir dans le même temps ce que j'avais été appelé à faire en tant que pasteur. J'ai pensé tout abandonner, mais je savais que je ne pouvais pas. Je repense aujourd’hui à ce moment-là et je me rends compte que ce dont j'avais besoin n'était pas un nouvel emplacement pour mon ministère ou une nouvelle organisation. J'avais plutôt besoin de l'évangile. Bien que sachant et faisant ce que j'avais été appelé à faire, j'avais oublié qui j'étais et ma place dans le plan de Dieu.
Vous souvenez-vous de qui vous êtes et de votre place dans le ministère ? Cela vous conforte et vous motive-t-il ?
Jamais Seuls
Tout d'abord, rappelez-vous que vous n'êtes jamais seuls et livrés à vous-même parce que Celui que vous représentez est un Père qui vous aime infiniment et qui est toujours fidèle. Il sait exactement ce dont vous avez besoin et s'est engagé Lui-même par son alliance avec vous à y pourvoir. Vous pouvez soumettre vos soucis à votre Père en sachant que vous ne serez jamais rejetés parce qu'il se soucie et prend vraiment soin de vous.
Il faut également se rappeler qu’il y a une différence entre « déjà » et « pas encore » et que vous, vous avez été déjà bénis ici même et dès maintenant d'une grâce qui surpasse tout. Tous les matins, Dieu vous renouvelle sa grâce qui se trouve être parfaitement adaptée aux problèmes auxquels vous aurez à faire face ce jour-là dans votre ministère. Il sait que seuls, vous n'êtes pas à la hauteur de la tâche, donc il vous bénit quotidiennement de sa grâce qui vous permet de tout affronter.
Mais il y a plus que seulement cela. Vous n'avez pas à traîner avec vous la charge paralysante du péché, de la faiblesse et de l'échec de la veille. Vous n’avez pas à craindre ce qui pourrait être exposé à votre sujet. Vous n'avez pas non plus à vous présenter à vous-même et aux autres l'image d'une personne que vous n'êtes pas. Vous pouvez être tout simplement sincères et honnêtes à propos des aspects de votre personne qui doivent être améliorés. Vous avez reçu la grâce du pardon qui permet que le lendemain soit un jour nouveau, libéré du fardeau de la culpabilité du jour précédant. Son pardon vous permet de reconnaître votre péché, d'en tirer des leçons et d'aller de l’avant avec foi et dans la joie.
Le fardeau d'un Roi
Avec ces bénédictions, vous pourrez vous reposer sur la réalité qu'il existe un Roi et Il n'est pas vous. Vous n'avez donc pas à rechercher la souveraineté sur votre ministère. Vous n’avez pas à assumer le fardeau d’un roi. Vous n'avez pas à construire votre propre royaume, parce que Dieu vous a donné son royaume, sur lequel Il règne parfaitement pour sa gloire et votre bien. Quand c'est le chaos autour de vous, rappelez-vous tout simplement que les choses sont hors de votre contrôle, mais jamais hors du Sien.
Ainsi, en vous rappelant de votre Roi, comptez les innombrables bénédictions dans vos vies que vous ne méritiez pas et que vous n'auriez jamais pu gagner de toute façon. Méditez sur toutes les bénédictions dont vous profitez au quotidien, qui ne sont rien d'autre que des preuves non pas de votre vertu, mais plutôt de la fidèle ardeur de sa grâce.
Enfin, rappelez-vous que la puissance de Dieu est trop extraordinaire, que son ardeur est la plus forte et que son plan est bien trop grand et que même vous, ne pourriez jamais le contrecarrer. Son plan sera mis à exécution jusqu'à ce que Son royaume vienne et que Sa volonté complète soit faite. Oui, vous raterez sûrement beaucoup de choses et compliquerez momentanément votre ministère. Mais au milieu de tout cela, il est important de se rappeler que vos vies et vos ministères ont des fondements des plus solides du fait de l'inébranlable ferveur divine qui les soutient.
Alors, réveillez-vous demain, n'oubliez pas cela et souriez ! Les défis du ministère sont en effet nombreux et contraignants, mais Celui qui vous a envoyés est également à vos côtés parce qu'Il ne vous susciterait pas pour Le représenter pour ensuite vous laisser livrés à vous-même.