Une Prière pour l’âme parentale

De Livres et Prédications Bibliques.

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Version actuelle en date du 31 mai 2018 à 20:40

Le Parentage est inévitablement un travail d’attente.

En tant que parent, spécialement de jeunes enfants, vous dévouez constamment vôtre temps et énergie dans quelque chose qui ne donne pas de résultats immédiats. Après d’innombrables virages, il n’est pas clair si ce que vous avez fait aura un effet durable sur vos enfants – ce qui est dur, car l’effet durable est ce que vous recherchez.

Il ne s’agit jamais simplement de la nuit de sommeil sans interruption de vos enfants, de leur bonne sieste, ou bien de leur politesse à table, ou encore de la mauvaise attitude à ne pas produire quand ils sont restreints dans leurs voies. Vous dépensez assurément des tonnes de temps et d'énergie sur ces points, mais ce n'est jamais que ça. Au contraire, tous ces efforts sont faits parce que vous voulez qu’ils deviennent, à la longue, un certain type de personne. Vous voulez qu’ils deviennent des adultes matures. Toutes ces petites choses que font les parents, comme leur montrer à dire "excusez-moi" et "merci ", sont toutes orientées vers leur futur.

Mais cet investissement dans leur futur n’est jamais sécurisé. Heureusement, on voit certains progrès dans nos enfants quand ils sont jeunes, mais c’est impossible de tout voir, et quelquefois on en voit tellement peu que cela nous décourage terriblement.

Je suis assez sûr, par exemple, que les dévotions familiales sont plus pour la patience des parents que pour le bien de l’enfant. C’est tout simplement difficile de voir un quelconque impact, et honnêtement, il n’y a pas de garantie que quoique ce se soit puisse être vu.

Je ne sais pas si je verrais mes filles se marier, ou mes fils devenir des hommes courageux. Je ne sais pas. Les parents ne peuvent jamais savoir. Tant de ce que nous faisons est dans l’invisible, que ce ne peut donc profondément être que des œuvres de la foi. Du travail d’attente. Du travail risqué.

Le parentage, comme rien d’autre, nous expose à la possibilité de souffrances profondes. Je me souviens encore de ces quelques premiers conseils de parentage, que ma femme et moi, avions reçus d’un ancien membre de l’église, dit avec compassion à propos de notre fille. ‘Elle vous brisera le cœur, vous savez’, et qui ne voulait pas dire ‘un effet résultant du fait qu’elle était mignonne, ou menant le cœur de papa au doigt et à l’œil’. C’était ‘briser le cœur’ comme l’aimer tellement que l’idée même qu’elle puisse vous blesser vous rendra malade, et un jour elle prendra ses propres décisions dont vous n’agréerez pas la plupart. Il y aura même certaines décisions dangereuses, et votre âme aura mal comme jamais auparavant.

Elle savait de quoi elle parlait. Elle nous disait que, même avec tout notre amour et toute notre attention et notre instruction, malgré ce que certains livres peuvent suggérer, nous ne savons pas en fait ce qu’il en adviendra. Le parentage n’est jamais une entreprise sure avec un retour sur investissement immédiat. Le Parentage est sans manquer, une œuvre d’attente.

Comment faisons-nous donc cela ?

Fais-moi entendre, guide- moi

Il y a une prière dans les Psaume 143 qui peut aider. Le but de cette prière n’est pas pour aviser le parent, mais pour son âme. Le point focal ne concerne pas vos méthodes et procédures parentales, mais concerne la posture de votre cœur en tant que parent.

Le contexte de cette prière, est David dans une situation chaotique. Il écrit, “L'ennemi poursuit mon âme, Il foule à terre ma vie; Il me fait habiter dans les ténèbres, Comme ceux qui sont morts depuis longtemps.” – Ps 143:3. La dernière clause reflète une façon intensément poétique pour David de dire qu’il se sent complètement perdu, et qu’il ne sait pas ce qui lui arrivera. Il a attendu tellement longtemps ; il y a eu en fait si peu d’activité, si peu de fruit visible, et si peu d’appréciation pour ce qu’il est, qu’il semble comme un corps mort. Parfois comme un parent vous vous sentez à la même place.

Mais juste après, regardez sa foi dans quelques versets plus bas : Psa 143:7 “Hâte-toi de m'exaucer, ô Éternel! Mon esprit se consume. Ne me cache pas ta face ! Je serais semblable à ceux qui descendent dans la fosse. ”

Et ensuite le verset 8 :

“Fais-moi dès le matin entendre ta bonté !
Car je me confie en toi.
Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher !
Car j'élève à toi mon âme.”.

Voilà deux pétitions, chacune suivie par une raison, David prie “Fais-moi dès le matin entendre ta bonté ”. Pourquoi ? “Car je me confie en toi ”. Ensuite “Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher ! ” pourquoi ? “ Car j'élève à toi mon âme.”

Dans la confusion, quand ses ennemis sont sur le point de l’avoir, David prie simplement, comme on pourrait le résumer, Fais-moi entendre, guide- moi, Voilà une petite phrase à se rappeler.

Où est-ce que je vais ?

“Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher !” La seconde partie de cette prière est la plus sensée. Si vous regardez à l’avenir, et ressentez le nœud de l’incertitude dans votre gorge, peut-être que la prière la plus facile est celle qui consiste à demander à Dieu ou vous allez. Nos enfants vont grandir, et il y a des milliers de décisions que nous devons faire pour eux. Nous sommes destinés à arriver quelque part, en avançant dans ce voyage parental, et puis la route se sépare dans deux différentes directions. Laquelle prenons-nous ? Que faisons-nous ? La prière est simple. Seigneur, fais-moi connaître le chemin, j’élève à Toi mon âme, Tu es tout ce que j’ai. Montre-moi ou je dois aller.

Mais avant que David n’arrive à ce point, il fait une prière qui se montre moins intuitive. Avant qu’il ne demande au Seigneur de lui montrer le chemin, il demande, “Fais-moi dès le matin entendre Ta bonté.” Entendre est moins automatique que crier à l’aide quand vous ne pouvez plus maintenir la tête hors de l’eau. Demander à entendre est encore moins automatique qu’entendre. C’est quelque chose que nous choisissons, quelque chose dont nous savons que nous avons besoin. C’est ce qui se passe ici.

M’aimes-Tu?

David connait que tout premièrement — “dès le matin” — il doit se rappeler de l’amour constant de Dieu. C’est-à-dire, avant qu’il ne démarre la journée, avant qu’il ne planifie le prochain acte, avant qu’il ne décide quoi que ce soit, il y a quelque chose avant toute autre chose qu’il doit savoir : Dieu est-Il pour lui ? Dieu l’aidera-t-il ? Est-ce que Dieu l’aime ?

David doit à nouveau entendre de Dieu qu’Il est fidèle, qu’Il garde Ses promesses, qu’Il est bon. Les parents le doivent aussi. Nous devons savoir ce que Dieu dit de nous. C’est en Lui, après tout que nous avons confiance. Nous comptons sur Lui. Qu’a-t-Il à dire ?

Il dit, je t’aime. Il dit, j’ai démontré mon amour pour toi. Cela a été vivement démontré dans le fait que, quand tu étais encore pécheur mon Fils est mort pour toi (Romains 5 :8). Pour ton bien, j’ai même fait que mon Fils sans péché, devienne péché, afin qu’en Lui tu deviennes justice (2 Corinthiens 5 :21). Mon Fils t’a racheté de la malédiction de la loi en devenant malédiction pour toi (Galates 3 :13). Je t’ai sauvé de par ma propre miséricorde (Tite 3:5). Rappelle-toi, père, que tu ne m’as pas choisi, mais que je t’ai choisi. Je t’ai appelé ici. Je t’ai racheté. Tu es mien (Jean 15:16, Esaïe 43:1). J’ai mes bras autour de toi, père, mère, et ne te laisserai jamais partir (Jean 10 :28). Tu n’as donc rien à craindre, parce que je suis avec toi. Tu n’as nul besoin d’être consterné, mère, père, parce que je suis ton Dieu. Je te fortifierai. Je t’aiderai. Je te soutiendrai avec ma droite puissante (Esaie 41:10).

Oui, nous devons entendre l’amour constant de Dieu. Nous devons avoir cette ancre dans l’âme avant d’entendre quoique ce soit d’autre. Fais-moi entendre, ensuite, guide- moi.

Le parentage est sans aucun doute un travail d’attente. Mais ici, dans cette place d’incertitudes, à travers cette prière, nous revoyons cette image claire de l’amour de Dieu dans la croix victorieuse de Jésus, et nous voguons avec toutes les promesses de Dieu à cause de cet amour. Fais-moi entendre, guide- moi.