La joie n’est pas facultative
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Version actuelle en date du 8 février 2018 à 20:52
Par David Mathis À Propos de Joie
Traduction par Nadia Price
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Votre bonheur est important pour Dieu
La joie est essentielle à la vie chrétienne. Les Écritures sont claires : le peuple de Dieu se doit de se réjouir et il se caractérise par les réjouissances.
Notre père céleste n’est pas indifférent à notre bonheur. La joie n’est pas une garniture sur le plat du devoir de la vie chrétienne. La joie n’est pas la cerise sur le gâteau, mais elle constitue un ingrédient essentiel dans une pâte complexe.
Il ne s’agit pas simplement de la joie, mais il s’agit de découvrir la profondeur des réserves de la joie chrétienne dans nos pertes et souffrances les plus douloureuses. Seulement dans ces circonstances, dans la difficulté et les ténèbres, pouvons-nous goûter à l’essence de cette joie, qui n’est pas légère et futile, mais profonde, substantielle et complète.
La joie est possible
La déclaration « la joie n’est pas facultative » peut paraître remplie de promesses et d’espoir pour certains. Si la joie est essentielle, alors cela doit signifier que la joie est possible. Dans un monde de péché et de souffrances, de désordre et de misère, d’entendre que la joie est une possibilité est accueilli comme une bonne nouvelle.
D’une part, la joie est une commande dans toute la Bible. Elle était une commande de Dieu au peuple de la première alliance, Israël, particulièrement dans les Psaumes. « Exulte de joie, Israël: il est ton Créateur ! Que les fils de Sion éclatent d’allégresse à cause de leur roi ! » (Psaumes 149:2). « Que Jacob crie d’allégresse, Israël, de joie ! » (Psaumes 14:7). « Réjouissez-vous à cause de l’Éternel ! » (Psaumes 97:12). « Servez l’Éternel avec joie ! » (Psaumes 100:2). « Justes, réjouissez-vous ! Mettez votre joie en l’Éternel et poussez des cris de joie, vous qui êtes droits de cœur ! » (Psaumes 32:11). On trouve des centaines d’autres exemples à travers l’Ancien Testament.
Au-delà d’Israël, Dieu ordonne à toutes les nations de se réjouir dans leur Créateur (« Les nations se réjouissent et sont dans l’allégresse », Psaumes 67:4), et même au monde naturel de prendre part à cette joie (« Que les cieux se réjouissent, et que la terre soit dans l’allégresse, Que la mer retentisse avec tout ce qu’elle contient », Psaumes 96:11).
Dans le Nouveau Testament, Dieu lui-même, dans son humanité tout entière, n’a pas changé de refrain lorsqu’il est devenu l’« homme de douleur » dans notre monde déchu (Ésaïe 53:3), mais il nous donne le même commandement de nous réjouir autant que les autres, et nous donne même plus de raisons de nous réjouir. « Réjouissez-vous alors et soyez heureux, car une magnifique récompense vous attend dans les cieux. » (Matthieu 5:12). « Sautez de joie » (Luc 6:23). « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux » (Luc 10:20). Oui, la joie est possible, une joie si réelle et immense que nous nous tournons vers nos amis et voisins pour leur dire : « Réjouissez-vous avec moi » (Luc 15:6, 9).
Si ce n’était pas déjà assez clair jusqu’ici, l’apôtre Paul nous le fait bien comprendre dans ses lettres aux églises. « Réjouissez-vous en espérance [...] Partagez la joie de ceux qui sont dans la joie » (Romains 12:12, 15). « Au reste, frères, soyez dans la joie » (2 Corinthiens 13:11). « Soyez toujours dans la joie » (1 Thessaloniciens 5:16). Et enfin, l’immense vague de joie des Philippiens : « Réjouissez-vous, et réjouissez-vous avec moi » (Philippiens 2:18). « Réjouissez-vous dans le Seigneur » (Philippiens 3:1). « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous » (Philippiens 4:4). Nous ne sommes certainement pas insensibles aux douleurs actuelles de la vie, dans toutes leurs formes, mais en Christ nous avons accès à une joie qui se révèle en même temps que nos plus lourdes peines, et qui est encore plus profonde que celles-ci — nous sommes « attristés, [mais] toujours joyeux » (2 Corinthiens 6:10).
Une raison pour laquelle la Bible insiste inlassablement sur notre joie est la bonté de Dieu. La condition nécessaire de la joie en nous dépend de sa bonté révélée en lui. « Tu te réjouiras de tous les biens que l’Éternel ton Dieu t’aura accordés » (Deutéronome 26:11). La joie dans le cœur d’une créature correspond à la bonté dans le cœur du Créateur. La joie est la réponse adéquate du bénéficiaire de la bonté du Donneur.
Mais je ne suis pas joyeux
Certains entrevoient des possibilités dans les commandements de la joie ; d’autres des problèmes. Les deux réactions se justifient. Nous sommes pécheurs, spirituellement morts par nature (Éphésiens 2 :1-3). Souvent, nos émotions sont contradictoires et notre foi est endormie. Même en Christ, nous passons par des vagues d’émotions, d’un cœur léthargique à un esprit animé, puis de nouveau dans une période de sécheresse.
Ceux d’entre nous qui se connaissent bien apprennent à accepter la réalité telle quelle, à admettre leur manque de joie, et à demander au Père céleste, jour après jour, « Rends-moi la joie de ton salut » (Psaumes 51:12).
Pour ces personnes engourdies et conscientes d’elles-mêmes, d’entendre que la joie n’est pas facultative semble présenter plus de réprobations que de possibilités. Elle peut être un nouveau fardeau à porter sur des épaules déjà surchargées.
Mais notre tristesse n’est pas la fin de l’histoire. Un élément infiniment puissant reste toujours dans l’équation.
Dieu est profondément engagé envers votre joie
Contrairement à la perspective d’échecs qui se succèdent, l’engagement ferme de Dieu lui-même à assurer notre joie éternelle en lui est vraiment une bonne nouvelle. En effet, on a l’impression qu’il est aussi engagé envers notre joie en lui, qu’il l’est envers son objectif ultime dans l’univers à savoir, être honoré et glorifié. Notre joie est liée à sa gloire. Pour reprendre les paroles d’une poésie de John Piper, c’est lorsque vous êtes le plus épanoui en Dieu qu’Il est le plus glorifié.
Dieu est juste, et il n’est donc pas indifférent à sa gloire. Et la bonne nouvelle pour ceux d’entre nous qui se réclament du sang et de la droiture de son fils est qu’il n’est pas indifférent à notre joie. Il ne s’agit pas de la « joie » légère, futile et vaine que de simples circonstances externes dans un monde déchu peuvent nous apporter, mais de la joie intense, substantielle et abondante qui peut être plus profonde et plus vaste que les situations de la vie autrement affligeantes.
En Christ, Dieu n’est non seulement plus contre nous dans une colère toute-puissante, mais pour nous, en faveur de notre joie profonde et durable, dans la toute-puissance de son amour. Pour nous, Jésus-Christ boucle la boucle de la promesse que Dieu nous a faite par Jérémie : « Je trouverai ma joie à leur faire du bien, je les implanterai durablement ici, dans ce pays, oui, je le ferai de tout mon cœur et de toute mon âme. » (Jérémie 31:41).
Notre joie ne sera pas parfaite dans cette vie ; nous serons toujours soumis à des tensions et à des épreuves. Nous traverserons des moments d’angoisse et d’inquiétude. Nous connaîtrons des hauts et des bas. Or, même dans ces circonstances, nous avons des avant-goûts de cette joie. Nous serons bientôt envahis d’une joie incontrôlable, mais à l’heure actuelle, nous goûtons à cette douceur, en particulier dans la souffrance. « Jésus, vous ne l’avez pas vu, et pourtant vous l’aimez; mais en plaçant votre confiance en lui sans le voir encore, vous êtes remplis d’une joie glorieuse et inexprimable » (1 Pierre 1:8).
C’est une bonne nouvelle que la joie n’est pas facultative dans la vie chrétienne, car ce ne sont pas nos épaules faibles qui portent le fardeau ultime, mais celles de Dieu lui-même.