Les qualités d’un bon pasteur
De Livres et Prédications Bibliques.
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Version du 6 avril 2015 à 12:44
Par Paul Tripp À Propos de Le Ministère Pastoral
Traduction par Candès Tévoédjrè
Je suis convaincu que beaucoup de problèmes dans la culture pastorale résultent d'une définition non biblique des ingrédients essentiels de la réussite du ministère. Certes, la plupart des profils des candidats s’attendent à une « marche dynamique avec le Seigneur », mais ces mots sont souvent affaiblis par un processus qui nécessite quelques questions dans ce domaine et font de grandes hypothèses. Nous sommes vraiment intéressés par la connaissance (la vraie théologie), la compétence (bon prédicateur), la philosophie du ministère (qui construira l'église), et de l'expérience (n’est pas à ses débuts pastoraux dans ce nouveau lieu du ministère). J’ai entendu les dirigeants de l'église, dans les moments de crise pastorale, disent à plusieurs reprises, « Nous ne savions pas l'homme que nous avons engagé ».
Qu'est-ce que connaître l'homme implique ? Cela signifie connaître le véritable état de son cœur, autant que cela soit possible. Qu'est-ce qu'il aime vraiment, et qu'est-ce qu'il méprise ? Quels sont ses espoirs, ses rêves et ses peurs ? Quels sont les désirs profonds qui entretiennent et influencent la manière dont il rend ministère ? Quelles angoisses ont le potentiel de lui faire dérailler ou paralyser ? Quelle est la précision de sa propre vision ? Comment est-il ouvert à la confrontation, à la critique, et à l’encouragement ? Comment croit-il à sa propre sanctification ?
Comment est-il ouvert à propos de ses propres tentations, ses faiblesses et ses échecs ? Comment est-il prêt à écouter et à s’en remettre à la sagesse des autres ? Est-ce que le ministère pastoral est pour lui un projet communautaire ? A-t-il un cœur tendre et épanoui ? Est-il chaleureux et accueillant, un berger et un champion pour ceux qui souffrent ? Quelles sont les qualités de caractère que sa femme et ses enfants auraient utilisé pour le décrire ? Met-il en pratique sa propre prédication ? Est-ce que son cœur est brisé et sa conscience est-il régulièrement affligé comme il se voit dans le miroir de la Parole ? Comment sa vie de dévotion est-elle robuste, cohérente, joyeuse et dynamique ?
Est-ce que son ministère aux autres s’écoule hors de la vitalité de sa communion de dévotion avec le Seigneur ? Se tient-il à des normes élevées, ou il se contente de la médiocrité ? Est-il sensible à l'expérience et aux besoins de ceux qui travaillent à ses côtés ? A-t-il incarné l'amour et la grâce du Rédempteur ? A-t-il négligé les offenses mineures ? Est-il prêt et disposé à pardonner ? Est-il un homme de critique et de jugement ? Comment le pasteur public diffère du mari et du père ? Prend-il soin de son corps physique ? Est-ce qu'il s’engourdit trop avec les médias sociaux ou la télévision ? Comment pourrait-il remplir ce vide : « Si seulement j’avais ________ » ? Comment a-t-il réussi à prêcher à la congrégation qui est sa famille ?
La véritable condition du Cœur du pasteur
Le ministère d'un pasteur n’est jamais simplement façonné par son expérience, ses connaissances et ses compétences. Il est également toujours affuté par le véritable état de son cœur. En fait, si son cœur n’est pas droit, la connaissance et la compétence peuvent le rendre dangereux.
Les pasteurs ont souvent du mal à trouver la communion vivante, humble, nécessaire, célèbre, adorable, méditative avec Christ. C’est comme si Jésus les a quittés. Il y a toutes sortes de connaissances et de compétences du ministère, mais il semble divorcer d'une communion vivante avec le Christ vivant et toujours présent. Toute cette activité, connaissance et compétence semble être alimentée par quelque chose d'autre. Le ministère devient scandaleusement impersonnel. Ensuite, il s’agit du contenu théologique, de justesse exégétique, d’engagements ecclésiastiques, et de l'avancement institutionnel. Il s’agit de la préparation du prochain sermon, d’obtenir directement le prochain ordre du jour, et en remplissant les ouvertures de leadership requises. Il s’agit des budgets, des plans stratégiques et des partenariats du ministère.
Aucune de ces choses n’est un mal en soi. Beaucoup d'entre elles sont essentielles. Mais elles ne doivent jamais être une fin en elles-mêmes. Elles ne doivent jamais être le moteur qui propulse le véhicule. Elles doivent toutes exprimer quelque chose de plus profond dans le cœur du pasteur.
Le pasteur doit être subjugué, dans la crainte, et dans l'amour avec son Rédempteur afin que tout ce qu'il pense, veut, choisit, décide, dit, et fait soit propulsé par amour pour le Christ et la sécurité qui repose dans l'amour du Christ. Il doit être régulièrement exposé, humilié, assuré, et donné du repos par la grâce de son Rédempteur. Son cœur doit être attendri jour après jour par sa communion avec le Christ, afin qu'il devienne un leader-serviteur aimable, patient, qui pardonne, encourage et donne. Sa méditation sur le Christ, sa présence, ses promesses et ses dispositions ne doivent pas être submergées par sa méditation sur la façon de faire fonctionner son ministère.
Protection contre tous les autres amours
Seul l'amour pour Christ peut défendre le cœur du pasteur contre tous les autres amours qui ont le potentiel de kidnapper son ministère. Seule l’adoration du Christ a le pouvoir de le protéger de toutes les idoles de séduction du ministère qui lui chuchoteront à l'oreille. Seule la gloire du Christ ressuscité lui prémunit contre l'auto-gloire qui tente tout et détruit tant le ministère.
Seul le Christ peut transformer un diplômé du séminaire arrogant, en un patient, humble dispensateur de grâce. Seule la gratitude profonde pour un Sauveur de souffrance peut rendre un homme prêt à souffrir dans le ministère. Seul le brisement de votre propre péché peut vous donner la grâce de suivre les rebelles parmi lesquels Dieu vous a appelés à rendre ministre. Vous trouverez la liberté de chercher à obtenir l’identité de votre ministère seulement lorsque votre identité est fermement enracinée dans le Christ.
Nous devons être prudents à comment nous définissons la volonté du ministère et de la maturité spirituelle. Il y a un danger lorsqu’on pense qu’un diplômé bien éduqué et bien formé est prêt dans le ministère ou de confondre la connaissance du ministère, d’affaire, et la compétence avec la maturité spirituelle personnelle. La maturité est une chose verticale qui aura une grande variété d'expressions horizontales. La maturité concerne la relation avec Dieu qui en résulte dans la vie sage et humble. La maturité de l'amour pour le Christ s’exprime dans l'amour pour les autres.
La gratitude pour la grâce du Christ s’exprime dans la grâce aux autres. La gratitude pour la patience et le pardon du Christ vous permet d'être patient et indulgent envers les autres. Votre expérience quotidienne pour venir en aide à l'Évangile vous donne une passion pour les gens qui ont la même vision. C’est le sol dans lequel le succès du véritable ministère pousse.