Travailler en vain
De Livres et Prédications Bibliques.
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Version du 15 juillet 2014 à 19:22
Par John Piper
À Propos de Travail et Vocation
Partie de la série : Taste & See
Traduction par Nzouankeu Tankeu Bertrand
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Le découragement arrive sous plusieurs formes. Par conséquent nous devons avoir plusieurs flèches à notre arc. Avant de répondre à l'appel à être pasteur de Bethlehem, mon père m'a écrit au sujet de plusieurs obstacles liés au ministère pastoral. L'un d'eux est le découragement issu de longues périodes d'absence apparente de résultats. Mon père a voyagé d’église en église et a travaillé avec de milliers de pasteurs. Il m’a dit combien plusieurs d’entre eux étaient souvent proches de jeter l’éponge, sous le poids qu’ils étaient de leur propre désespoir et du manque d’entrain chez les personnes.
Il s’agit d’une menace non seulement pour les pasteurs, mais pour tous les croyants. Nous pouvons tous être stressés par le fait que notre travail n’a aucune valeur ou bousculés par le sentiment que les autres n’approuvent pas notre méthode de travail. Qui n’a jamais été traversé par ce sentiment de frustration d’avoir travaillé en vain et de s’être épuisé inutilement ? Lorsque survient le découragement sous cette forme nous avons besoin d’une arme spéciale afin de mener le combat de la foi.
Alors que je me ressourçais la semaine dernière dans un ancien livre célèbre de Charles Bridges, j’ai trouvé une arme indiquée pour de telles batailles. Selon Bridges, « notre récompense est mesurée non pas selon "nos victoires", mais selon "notre travail" d’autant plus que notre divin Maître nous soutient même pendant les moments d’échec pendant notre ministère ». Il a ensuite cité le fameux passage tiré du livre d’Ésaïe qui avait été envoyé pour prêcher à des personnes et que DIEU savait, n’allaient pas se repentir (Ésaïe 6 : 9) : « C’est en vain que j’ai travaillé, c’est pour le vide et le néant que j’ai consumé ma force ; mais mon droit est auprès de l’éternel, et ma récompense auprès de mon Dieu » (Ésaïe 49 : 4).
Ce verset a pénétré mon cœur pour un effet telle une bouffée d’adrénaline. J’ai alors imaginé un vieux pasteur au grand cœur, doux, calme, servant dans une petite église de campagne. Il était las et vivait ses derniers jours. Il est resté fidèle pendant deux décennies passant par toute sorte de crises, sans succomber à la tentation d’abandonner. Lorsqu’un jeune remplaçant lui a demandé comment il a pu endurer et où il a trouvé la force pour persévérer dans le ministère toutes ces années, il a répondu : « Le Seigneur mesure la fidélité de notre travail et non de notre réussite. Je me tourne toujours vers le Seigneur et jamais vers les hommes ».
Alors que j’accaparais cette arme la semaine dernière, elle était si merveilleuse que je pouvais à peine contenir ma joie. Je me suis dit : quelle vision ! Quel espoir ! Parvenu au terme de ma vie après 30 ans de mission pastorale et être capable de dire (les cheveux blancs et plein de joie) : « Mon droit est auprès de l’éternel, et ma récompense auprès de mon Dieu ». Puissions-nous être un peuple solidement accroché à la Parole, ayant du zèle, et non de la paresse, fervent d’esprit et servant le Seigneur (Romains 12 : 11) qu’importe ce que nous vivons !
Armé d’espoir,
Pasteur John